Stratégie PMV
Perspectives de développement des semences au sein du plan maroc vert
Consciente du rôle important des intrants de qualité dans l’amélioration de la productivité, l’Etat à travers sa nouvelle stratégie cherche à mettre en place les instruments nécessaires pour dynamiser l’utilisation des intrants (semences et engrais en particulier) et ce pour :
- Hausser le niveau des productivités ;
- Améliorer la qualité des productions ;
- Limiter la dégradation de la propreté des sols et leur fertilité.
Pour le cas particulier des semences, Le Plan Maroc Vert vise, entre autre, l’amélioration des revenus des agriculteurs, surtout ceux opérant dans le système de cultures à faible marge d’intervention (low margin crop : LMC).
Un tel objectif passe par l’amélioration de la productivité en fonction de l’utilisation des semences certifiées.
C’est dans l’optique de permettre une redynamisation de l’utilisation de cet intrant, vecteur de progrès, que l’État a réservé un intérêt particulier au secteur semencier au sein de sa nouvelle stratégie traduite par le Plan Maroc Vert, en adoptant une politique claire de soutien avec des objectifs ambitieux et bien définis.
Les objectifs tracés par le Plan Maroc Vert se résument ainsi :
Amélioration du taux d’utilisation des semences certifiées pour l’ensemble des espèces végétales, pour atteindre à l’horizon 2020 les taux d’utilisation suivants :
CULTURE | Objectif d’utilisation des semences certifiées à l’horizon 2020 (1) |
|
---|---|---|
Quantité(Qx) | Taux d’utilisation (%) | |
Céréales | 2,8 millions Qx | 45 |
Blé tendre | 1,4 millions Qx | 62 |
Blé dur | 0,9 millions Qx | 60 |
Orge | 0,5 millions Qx | 29 |
Légumineuses Alimentaires | 38 000 Qx | 10 |
Fourrages | 60 000 Qx | 31 |
Betterave à sucre | ||
Multigerme |
440 Qx | 100 |
Monogerme |
81.250 unités | 100 |
Canne à sucre | 52.000 T | 100 |
Pomme de terre | 120.000 T | 45 |
Maïs | 40.000 Qx | 30 |
Tournesol | 11.200 Qx | 100 |
Riz | 24.000 Qx | 100 |
Colza | 3.000 Qx | 100 |
Cultures Maraîchères | 4.000 Qx | 20 |
(1) y compris production nationale et importation.
Augmentation de la part de la production nationale en semences certifiées notamment pour les cultures maraîchères comme il ressort du tableau ci-après :
CULTURE | Part de la production nationale en semences certifiées à l’horizon 2020 |
|
---|---|---|
(%) | Quantité (QX) | |
Céréales | 100 | 2,8 millions Qx |
Blé tendre | 100 | 1,4 millions Qx |
Blé dur | 100 | 0,9 millions Qx |
Orge | 100 | 0,5 millions Qx |
Légumineuses Alimentaires | 50 | 19 000 Qx |
Fourrages | 30 | 18 000 Qx |
Canne à sucre | 100 | 52 000 T |
Pomme de terre | 66 | 80 000 T |
Maïs | 30 | 12 000 Qx |
Tournesol | 60 | 6 700 Qx |
Riz | 20 | 4 800 Qx |
Colza | 100 | 3 000 Qx |
Cultures Maraîchères | 30 | 1 200 Qx |
La réalisation de ces objectifs nécessite au préalable une mise à niveau du secteur semencier. Pour ce, une convention cadre a été signée entre l’Etat et l’Interprofession semencière, fixant les engagements de chaque partie.
Afin d’atteindre les objectifs précités, le programme de mise à niveau de la filière semencière a été défini autour des cinq axes prioritaires suivants :
- Axe 1: Renforcement et sécurisation des capacités de multiplication des semences ;
- Axe 2: Développement et amélioration des conditions de commercialisation ;
- Axe 3: Développement des programmes de recherche ;
- Axe 4: Harmonisation de la réglementation et renforcement des capacités de contrôle;
- Axe 5: Renforcement de l’encadrement de la filière semencière et organisation de la profession.
Afin de définir le rôle qu’elle doit jouer en terme de réalisation des objectifs tracés par le Plan Maroc Vert en matière de semences certifiées notamment celles concernant les groupes d’espèces à rentabilité limitée, la SONACOS a été appelée à établir une nouvelle stratégie de son développement prenant en considération le contexte du nouveau environnement. Cette nouvelle stratégie a été approuvée par le conseil de surveillance lors de sa réunion tenue le 12 septembre 2012.
Cette stratégie doit être déclinée en plans d’actions dans le cadre de conventions avec les différents intervenants dans son activité et l’établissement d’un contrat programme avec l’Etat spécifiant l’engagement de chaque partie pour la mise en œuvre de cette stratégie. Un tel contrat programme doit être approuvé par le conseil de surveillance de la SONACOS.